Humeurs

Slow Life

La slow life… Pas évident à traduire… La vie lente ? Ce n’est pas forcément très flatteur je trouve. Si je devais définir ce que « slow life » évoque pour moi, je dirais « prendre le temps de vivre », « vivre tranquillement »… En fait, je l’associe facilement à la « dolce vita« … Cette façon qu’ont les italiens de vivre avec une certaine nonchalance. En tout cas, c’est ainsi que j’ai pu le percevoir de mes séjours là-bas (en immersion totale, puisqu’à l’époque j’étais tombée sous le charme d’un charmant sicilien ^^). Prendre le temps de vivre et d’apprécier ce qu’on vit. Je crois que ce serait cela pour moi la slow life.

C’est vraiment le ton que j’ai envie de donner à cette nouvelle année. Ou en tout cas, j’ai envie que 2018 soit, au moins, l’ébauche d’une vie plus douce, où on prendrait le temps pour les choses vraiment importantes. On vit dans un monde où tout va vite, tout s’accélère sans cesse. J’ai le sentiment qu’on peut vite se perdre dans ce tourbillon. Se perdre SOI, et passer à côté de ces instants qui construisent le bonheur.

J’ai fait le choix d’être une maman au foyer et d’organiser mon futur professionnel de façon à pouvoir le rester le plus longtemps possible. Je devrais donc avoir d’avantage l’opportunité de prendre le temps de vivre. Et, c’est vrai, au fond, je l’ai. Je ne perds pas deux ou trois heures par jour dans les embouteillages. Je ne subis pas la pression d’un emploi de salariée. Je ne cours pas après le temps pour pouvoir voir mes enfants ne serait-ce que cinq minutes de plus dans ma journée. Non, et je mesure grandement ma chance. Pour autant, j’ai souvent l’impression désagréable de passer à côté de l’essentiel. Le nez dans les soucis, mon corps assommé de fatigue (j’ai cessé de croire qu’un jour je rattraperais tout ce que je n’ai pas dormi ^^), mon esprit pas toujours coopératif, l’intensité de mes journées… Parfois, je m’y perds. J’oublie.

J’oublie de me poser, de respirer et de regarder au lieu de voir. J’oublie de respirer et d’écouter au lieu d’entendre. J’oublie de respirer pour sentir. J’oublie presque de vivre, je suis branchée sur le mode automatique. C’est frustrant quand on s’en rend compte.

C’est fou, car à l’époque où je passais la moitié de mon temps en Italie, cette nonchalance des amis que j’avais là-bas me dérangeait parfois. J’étais plus jeune, j’étais habituée à bouger, à être tout le temps en action… je ne savais pas « ne rien faire »… farniente… FARE NIENTE (= Ne rien faire). Il aura fallu que mes enfants bousculent à grosses bourrasques mon équilibre pour que je prenne conscience que j’ai finalement besoin de ralentir et d’apprendre à ne rien faire, à juste ÊTRE LÀ. C’est quelque chose qui m’est encore franchement difficile. Mais, un pas à fois, j’essaie de me poser… pauser.

Au fond, à quoi cela sert-il de courir plus vite que la vie ? Je ne veux pas la voir défiler sans moi, perdue dans une course effrénée vers quoi ? Non, je veux VIVRE. LÀ. MAINTENANT. Pas après. Pas bientôt. Pas demain. Vivre l’instant présent ne m’a jamais semblé aussi pressant. Je veux quitter une bonne fois pour toute cette course folle qui nous envoie partout sauf vers le bonheur et la joie.

Dans ma tête… ce chemin vers une slow life se dessine si facilement que je sais que c’est à portée de main. Il suffit de faire un pas. Je crois que pour moi, cela se conjuguera peut-être aussi avec une quête de spiritualité (sans rapport avec la religion) et la recherche de mon MOI profond. Être plus présente à moi pour être plus présente au monde, à la vie, au quotidien. Vivre plus en conscience.

C’est drôle car si je regarde deux ans en arrière, j’avais commencé à m’intéresser à la méditation, à la pleine conscience. Cependant, cela ne me parlait absolument pas. Je ne m’en sentais pas capable… et peut-être que je n’en avais tout simplement pas encore besoin. Désormais, c’est un besoin. Je le ressens. Ca ne sera pas forcément facile, car je suis très cérébrale, mon cerveau se met rarement en pause. Mais je sais que c’est possible. Et nécessaire. Pour moi.

En me relisant, je ne sais pas si c’est vraiment comme ça que je voyais cet article en le commençant ^^ J’ai laissé libre champ à mes pensées, sur cette réflexion que je mène sur ma vie, notre vie. Ca me semble évident que pour continuer à cheminer, je dois ralentir. Ralentir pour mieux vivre, pour plus d’harmonie.

35 ans, mariée et maman de 2 enfants. Multi-passionnée et résolument optimiste ! Vous trouverez par ici des partages et tranches de vie, sans chichi, en toute simplicité ! Pour en savoir un peu plus sur moi, n'hésitez pas à aller lire ma page "à propos" ! Au plaisir de vous lire !

10 commentaires

  • Nath

    J’approuve totalement!
    J’ai des contraintes de salariée mais j’essaye de prendre du temps avec les enfants en rentrant pour une petite balade ou juste pour se poser et discuter sans être dans la course bain-repas-dodo.

  • cerisia

    Ici, j’essaye de vivre l’instant présent… et globalement je suis plutôt satisfaite de ce côté là malgré le travail et le manque de temps à la maison! Quand mon loulou était tout petit, je pouvais rester longtemps à côté de lui qui était couché sur son tapis d’éveil, lui proposant un jouet, le masser etc… On a passé de nombreux dimanches après-midi au parc à simplement l’observer, l’accompagner, se promener,… Quand je passe la porte de la maison, je laisse mon boulot dehors (en tout cas j’essaye au maximum).

    Par contre, quand on est, même juste un peu, dans le le slow life… On est en décalage avec beaucoup de monde! Enfin, je le ressens très fort au niveau des collègues, et même de ma famille qui court partout, enchaîne les réunions, les soirées, les rendez-vous… Et mes collègues qui jettent leurs enfants chez les grands parents dès que possible pour sortir, faire la fête… C’est très éloigné de notre mode de vie!

    • Maud

      Je comprends tout à fait le décalage dont tu parles ! J’ai encore pas mal de chemin à parcourir pour aller vers une réelle slow life, mais je ressens déjà énormément le décalage…

      Je te souhaite une belle route <3

A vos claviers !

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