Humeurs

Des choix à faire.

En ce moment, je suis pleine de doutes. C’est, en plus, une période qui n’est pas facile au niveau des douleurs et de la fatigue. Je me questionne énormément et pour l’instant, je n’ai pas forcément les réponses. Je sais qu’il faut que les choses cheminent et maturent, mais cela me travaille beaucoup (coucou anxiété !).

Dans un an et quelques mois, je vais devoir m’atteler à refaire le dossier MDPH de Tom. Et après presque 6 années de suivis, je me pose la question de tout arrêter. Non pas car ce n’est pas utile, pas du tout, plutôt dans l’optique de faire une pause… de lui ficher un peu la paix. Tom a des suivis depuis qu’il a 4 ans. C’était une très bonne chose de débuter tôt, car nous avons véritablement vu que cela lui était bénéfique. Cependant, c’est un rythme à tenir, c’est exigeant et fatigant. Aux portes de l’adolescence, je suis vraiment sur cette réflexion en ce moment. Est-ce que ce ne serait pas le bon moment pour arrêter ? Pour le laisser un peu tranquille et voir comment il grandit et évolue sans ? Je ne suis pas fixée pour le moment. Et comme il est le premier concerné, ce sera une décision à prendre avec lui.

Ma réflexion, en vérité, ne s’arrête pas simplement à ce côté « suivis thérapeutiques ». C’est plus large, car je fais partie de l’équation. Depuis 6 ans, j’essaie de tout concilier. Il y a 3 ans, j’ai cessé toute activité professionnelle, car je ne parvenais plus à tout gérer. Aujourd’hui, j’aspire à du changement. Je suis en chemin pour essayer de moins m’oublier, de prendre davantage soin de mes besoins… J’essaie de penser un peu plus à moi. Et j’aimerais retrouver un espace à moi, qui passerait par une activité rémunératrice. Cela me permettrait aussi de retrouver une petite indépendance financière.

Je n’ai jamais regretté mes choix de faire passer mes enfants avant le travail. Je ne regrette pas de ne pas les scolariser et de leur offrir un bel espace de liberté dans lequel grandir et apprendre. Je ne regrette pas, mais c’est un choix qui a comporté des sacrifices. Comme beaucoup de choix. Ce n’est pas pour cela que j’aurais souhaité faire autrement, mais je trouve important de prendre conscience des concessions faites et d’y repenser parfois pour savoir où j’en suis, si c’est toujours ok pour moi, ou s’il y a besoin d’ajustements, de changements. Rien n’est ni figé, ni acquis. Et je sens que le vent du changement me bouscule un peu.

Alors, on ne s’emballe pas ! Je n’ai aucunement prévu de scolariser mes enfants et de repartir travailler hors de la maison. Absolument pas. Je ne rêve pas du tout de retrouver le salariat 😉 Cependant, j’aspire à construire quelque chose. Une activité professionnelle qui me permettrait de continuer à m’occuper de mes enfants tout en ayant cet espace à moi dont j’ai besoin. Une activité professionnelle qui serait aussi compatible avec mon état de santé fluctuant.

Et c’est donc en lien avec ce dont je parlais plus haut, concernant Tom. Les prises en charge, les suivis… ça demande du temps et de l’investissement parental. Cela demande de la disponibilité. Beaucoup. Et je ne suis pas à plaindre, nos semaines ne sont pas si chargées par rapport à d’autres familles. Mais c’est déjà beaucoup. J’ai l’impression, comme une sensation, que nous arrivons en bout de course. Qu’il est temps d’embrayer sur un autre cycle, différent. Peut-être que j’ai tout simplement besoin que ça prenne moins de place dans nos vies ? Ce n’est pas encore bien clair dans ma tête. Mais les lignes doivent bouger, je le sens comme quelque chose d’impérieux. Même si je ne sais pas encore quelle forme cela pourrait prendre à l’arrivée.

Il me reste finalement une bonne année pour réfléchir au nouveau projet pour Tom, pour la MDPH. Evidemment, je pourrais très bien ne même pas refaire de dossier. Cependant, même si j’en viens à ne plus leur demander grand chose, je souhaite que son dossier reste ouvert, que ses droits restent ouverts. C’est important pour lui. Pour lui enfant, pour lui adolescent et puis par la suite, pour l’adulte autonome qu’il deviendra, car il aura peut-être besoin de coups de pouce. De plus, c’est important pour sa scolarité, qu’elle se fasse à la maison ou en établissement. Afin que ses besoins particuliers (Tom doit composer avec des troubles DYS et attentionnels) soient pris en compte et qu’il ait donc toutes ses chances de réussite.

Et puis, il me reste environ 18 mois pour trouver quoi faire de moi. Parce que si l’envie de travailler, de construire un job qui me ressemble est là, et semble bien prête à s’installer… Je suis dans le flou total quant à quoi faire, vers quoi me tourner… J’ai des certitudes sur ce que je ne ferai pas. Je ne referai pas de la couture pour vendre. J’ai déjà donné, avec 2 entreprises et c’était très chouette, mais je n’ai pas envie de remettre le couvert une troisième fois. Et puis, avec la maladie, je sais que cela deviendrait vite difficile. Je souhaite que la couture reste un simple loisir. Travailler dans le milieu des VDI (Vendeur.euse à domicile indépendant) ne m’intéresse pas non plus, j’ai déjà essayé. La seule donnée évidente pour moi, c’est que cet emploi se fera sans doute en ligne. Je n’exclus pas la possibilité de travailler sur des contrats salariés de manière ponctuelle dans les domaines où j’ai déjà travaillé (aide à la personne, animation, remplacements en institutions médicalisées…), même si ce n’est pas forcément ce qui m’attire le plus. Sans parler du facteur « santé » qui pourrait complexifier cette piste.

J’en suis donc là. Plein de d’incertitudes. Des envies de changement, mais sans savoir encore dans quelle direction. Je suis perdue. J’espère que l’horizon s’éclaircira. J’ai encore un peu de temps devant moi, même si je sais déjà que les mois passeront à toute allure.

35 ans, mariée et maman de 2 enfants. Multi-passionnée et résolument optimiste ! Vous trouverez par ici des partages et tranches de vie, sans chichi, en toute simplicité ! Pour en savoir un peu plus sur moi, n'hésitez pas à aller lire ma page "à propos" ! Au plaisir de vous lire !

5 commentaires

  • jaeth

    Je te comprends tellement… En juillet j’ai finis en burn out. Depuis la naissance de P. Je n’arrête pas. Mon conjoint bossait non stop, même les week-end. Tout était pour ma poire. Mon corps et mon esprit ont dit stop. Je n’arrivais plus à me lever et je m’etouffais tellement j’étais angoissée. Je n’ai jamais connu ça… Repos forcé donc. Mon homme amène le grand quand il ne travaille pas le matin, je ne fais plus de goûter, tant pis, je cuisine le mini très simple tant pis… Les enfants rangent plus, mon conjoint fait aussi un peu plus. J’ai trop voulu faire seule. Et je m’octroie des temps seule à faire ce qui ME plaît. J’avoue je n’ai pas donné le choix à mon conjoint. Le week-end il les prend quand il peut et j’ai le calme dont j’ai besoin, pour réfléchir, pour tricoter, pour larver devant une série. Avec P qui se réveille toujours la nuit et ma fatigue, je n’ose envisager une activité rémunératrices pour le moment, mais j’en ai clairement envie… Courage. Les événements extérieurs n arrangeant rien à notre état émotionnel, c’est compliqué de tenir la barre sans pencher un peu. Mais on va y arriver !!! Bisous

A vos claviers !

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