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Vers une consommation sans supermarché ?

Vivre sans supermarché est une chose à laquelle je songe depuis plusieurs années, mais sans parvenir à atteindre cet objectif. Pour tout un tas de raisons, que certain.e.s trouveront peut-être illégitimes… Mais je n’ai pas à me justifier. Je préfère essayer faire de mon mieux et garder cet objectif en ligne d’horizon pour y tendre au mieux, plutôt que me mettre une pression supplémentaire sur les épaules.

En ce mois de février, j’ai suivi plusieurs personnes faisant le défi « Février sans supermarché » comme Clémence ou Alysson (qui elle, ne se limite pas qu’au mois de février d’ailleurs). Je n’ai pas participé à ce défi cette année. Ce n’est pas que je n’en avais pas envie, mais je ne m’en sentais pas capable. En ce moment, je n’ai pas la disponibilité mentale (ni physique d’ailleurs) pour cela. Je n’avais pas envie de me rajouter une charge mentale supplémentaire… Ce n’est pas gérable en ce moment. Je ne suis pas dans une bonne phase pour ça 😉 Cependant, j’ai trouvé cela très inspirant de suivre des personnes qui le font car j’ai pu commencer à réfléchir à nouveau notre consommation alimentaire.

Ce n’est pas linéaire chez nous. Il y a de grandes avancées et des pas en arrière. Comme c’est moi qui gère les courses, et bien les habitudes doivent composer avec mon état de santé qui fluctue énormément. De plus, avec l’homme, nous ne sommes pas toujours sur la même longueur d’ondes… Mais la vie est une série d’ajustements et de compromis non ?

Je ne pense pas, pour l’instant, pouvoir faire totalement sans supermarché, mais je crois pouvoir réduire encore la part des achats que j’y fais, sans alourdir ma charge mentale et mon organisation. Ce défi de février, m’a permis de redéfinir nos besoins et de réfléchir une nouvelle organisation. Il y avait déjà des choses en place, et j’ai pu en ajouter d’autres. De plus, cela était cohérent avec mon envie de continuer à avoir un budget maîtrisé malgré l’inflation. Je n’ai jamais douté du fait que consommer hors supermarché n’était pas forcément plus cher, selon la catégorie de produits. Avec l’inflation, cela se confirme notamment pour les fruits, les légumes et la viande, je trouve. En tout cas par chez moi, ces trois catégories de produits sont devenues hors de prix en supermarché et sont plus accessibles par d’autres biais, pour une qualité qui n’est pas comparable en plus. Pour les fruits et légumes, j’en prenais déjà très rarement en supermarché. Pour la viande, je faisais un peu de tout : boucherie, supermarché, direct producteur… C’est un des pôles que j’ai choisi de clarifier en premier.

Voici donc les alternatives aux supermarchés qui sont désormais en place :

  • Viande/charcuterie : boucherie et direct producteur
    Ces deux dernières années, j’allais moins à la boucherie, alors que j’ai un boucher dans le village. Mais c’est vrai que comme il n’y a que l’homme qui mange vraiment de la viande (la quantité de viande consommée par les enfants est vraiment peu importante, et moi, je n’en consomme pas), j’avais un peu relâché sur ça. J’ai désormais trouvé la bonne fréquence et le bon moment pour y aller. J’y vais une à deux fois par mois, le mercredi matin lorsque Tom est au piano. Ainsi, je n’ai pas besoin de sortir exprès pour y aller, pas besoin de prendre la voiture non plus. C’est idéal pour moi et Elena est toute contente de venir avec moi 🙂
    Ensuite, 3 à 4 fois par an, avec ma maman nous faisons une commande de poulet à un producteur qui livre dans le coin. Ca, c’est en place depuis maintenant 4 ou 5 ans déjà 🙂
  • Fruits et légumes : direct producteur et primeur
    Depuis septembre, j’ai enfin trouvé le service que je cherchais pour avoir des fruits et légumes locaux et/ou bio, sans avoir à multiplier les kilomètres. Une petite entreprise de mon coin* propose des fruits et légumes en livraison (ainsi que de l’épicerie, des produits laitiers etc)… et la livraison va jusque dans mon village ! J’achète donc en début de moi un gros cageot de 13kg de fruits et légumes, que je complète si besoin. Je me fais souvent livrer une quinzaine de kilo et cela nous permet de tenir environ 3 semaines pour les légumes, parfois un mois selon le contenu du cageot. Pour les fruits, je dois compléter car ils se mangent rapidement ^^
    Ce mois de février m’a permis de m’intéresser de plus près au petit primeur qui s’est installé au village. J’étais restée sur l’idée qu’il proposait des prix très élevés… Ce qui n’est finalement pas forcément le cas. Certains produits sont chers oui, et d’autres sont raisonnables (en comparaison avec le supermarché du village, franchement c’est correct, et ce n’est évidemment pas la même qualité). J’ai donc décidé d’y aller faire mes compléments en fruits et légumes. De plus, il propose un service bien pratique ! On peut commander en ligne et ensuite aller récupérer la commande. C’est un vrai gain de temps 🙂
  • Poisson : primeur ?
    J’achète très rarement du poisson. Déjà parce que c’est cher et puis par éthique car la pêche est très préjudiciable pour l’équilibre des océans. Cependant, il m’arrive quand même d’en acheter quelques fois dans l’année, pour faire plaisir à l’homme (je n’en consomme pas, les enfants non plus). Le primeur du village dont je parlais ci-dessus vend aussi du poisson et autres produits de la mer. Ce n’est pas donné, on ne va pas se mentir… Mais quand je vois les prix devenus exorbitants au rayon poissonnerie du supermarché, je préfère très clairement donner mon argent au primeur. C’est de toute façon un achat très anecdotique, donc qui peut s’intégrer de manière ponctuelle dans le budget.
  • Sec/vrac : La Fourche
    Cela fait maintenant un an et demi que j’ai repris une adhésion La Fourche et je ne regrette pas. Même si les prix ont aussi subi l’inflation chez eux, c’est assez mesuré et je m’y retrouve clairement en terme de budget (et de qualité puisque c’est du bio). J’y fait une commande par mois, pour refaire le stock de produits secs nécessaires pour le mois.
  • Oeufs : nos poules
    Cela fait maintenant 2 mois que nous n’avons pas acheté d’oeufs. Nos deux poules nous offrent une douzaine d’oeufs par semaine, ce qui nous suffit. Evidemment, il est possible qu’elles aient des périodes sans ponte, ou avec une ponte réduite… et j’aviserais à ce moment là 🙂
  • Hygiène et entretien : La Fourche et commandes en ligne
    Je n’achète pas beaucoup de produits d’entretien car j’utilise principalement des produits naturels (savon noir, bicarbonate, vinaigre, acide citrique, percarbonate). J’achète de la lessive pour alterner avec celle que je fais (et surtout pour le linge de travail de l’homme… qui est atrocement sale XD), et je la prends sur La Fourche. Pour les produits d’hygiène, je fais une ou deux commandes en ligne par an chez Louiseemoi, lorsqu’ils font du déstockage. Cela me permet d’avoir mon stock de savons solides pour l’année. Ensuite pour le reste, je prends sur La Fourche principalement.

Voilà ce qui est actuellement en place… et ma foi, c’est déjà un bon départ ! Un des prochains objectifs serait de changer la machine à café de l’homme. Il a une machine à capsules… et on est d’accord, c’est un désastre écologique, et le café est franchement cher. Nous avons essayé des capsules venant d’un torréfacteur local, mais malheureusement, le café passait pas… même constat avec les capsules « biodégradables » (en vrai elles ne le sont pas vraiment en composteur domestique). Il paraît donc cohérent d’envisager l’achat d’une VRAIE machine à expresso, dans laquelle nous pourrons utiliser du café en grain. Cela coûtera bien moins cher, générera moins de déchets et permettra d’acheter du café de bonne qualité.

Ensuite, j’aimerais acheter plus régulièrement du bon fromage. Je sais où me fournir… mais comme je ne passe pas souvent par là-bas (souvent les horaires d’ouverture ne correspondent pas aux heures où je suis de sortie avec la voiture), je n’en prends pas souvent. Une solution serait peut-être d’en prendre beaucoup en une fois, puis de congeler le surplus (j’ai déjà tenté la congélation du fromage, à pâte dure, et cela ne pose pas souci). Cela m’éviterait d’y retourner plusieurs fois. C’est une piste à explorer 😉 Il m’arrive d’en prendre ponctuellement avec ma commande de fruits et légumes en livraison, mais les prix sont quand même bien plus élevés, et mon budget n’est pas extensible. J’ai des portes ouvertes malgré tout, maintenant il reste à voir comment mettre en place tout ça pour ne pas trop alourdir le budget 😉 Je pense que c’est juste un équilibre à trouver… sans pression !

Bref, j’avais envie de partager avec vous mon cheminement, qui part d’une envie de consommer autrement que le contexte actuel amplifie. Je ressens un réel bien être lorsque je consomme ailleurs qu’en supermarché, parce que cela me paraît tellement plus sensé. Cependant, rien n’est figé. Je ne compte pas me mettre la pression, comme j’ai déjà pu le faire par le passé. Je fais de mon mieux 🙂

*Et pour les personnes de mon secteur, qui seraient intéressées par la livraison des fruits et légumes, je passe par Le Cageot Toulousain. Il faut regarder les secteurs de livraison, car ils ne livrent pas partout. Et en passant par CE LIEN, vous pouvez bénéficier de 5€ offerts sur votre première commande 🙂

35 ans, mariée et maman de 2 enfants. Multi-passionnée et résolument optimiste ! Vous trouverez par ici des partages et tranches de vie, sans chichi, en toute simplicité ! Pour en savoir un peu plus sur moi, n'hésitez pas à aller lire ma page "à propos" ! Au plaisir de vous lire !

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