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Cinq idées pour vivre le unschooling dans la joie

Pam Laricchia

Living Joyfully Enterprises

« Vous envisagez l’école à la maison ? Le unschooling vous intrigue ? Suivez-moi, je partage ici avec vous cinq idées ayant pour thème l’apprentissage et la vie ; cinq changements de paradigme qui ont libéré ma famille du carcan scolaire. Au fil de plus de dix années d’expérience, j’ai vu ô combien ces idées étaient essentielles, et le sont toujours, dans nos vies de unschooling. Au travers d’histoires, d’exemples et d’un langage clair, « Libre d’apprendre » explore toute la profondeur et le potentiel du unschooling. »

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Je vous en parlais dernièrement, nous avons pris un virage franchement unschooling pour notre aventure IEF (instruction en famille). Ce mode de vie semble nous convenir parfaitement, mais j’ai quand même besoin de lire à se sujet, de me rassurer quant à ce choix.

Ca n’est, finalement, pas si simple de sortir du modèle « scolaire », même quand on choisit une vie sans école. De mon côté, j’ai eu tendance, au début, à reproduire un peu le schéma scolaire, en préparant des thèmes, des fiches d’activités etc. Sauf que ça ne nous convenait pas. Ce livre est vraiment très intéressant. L’auteure nous parle de unschooling au travers de sa propre histoire et c’est très enrichissant.

Ce livre s’articule autour de cinq idées :

  1. L’apprentissage véritable : l’importance de changer de point de vue et de considérer les apprentissages du point de vue de l’apprenant et non de celui qui enseigne.
  2. Suivre leurs intérêts : les apprentissages ne sont pas l’exclusivité d’une salle de classe. Apprendre peut se faire partout, n’importe quand et à tout âge.
  3. Les choix : au lieu d’apprendre quels choix il faut faire, il est préférable d’apprendre comment faire des choix avisés.
  4. A la place du non : Dire « oui » encourage les enfants à être curieux du monde qui les entoure et cultive leur capacité à y vivre en toute confiance.
  5. Vivre ensemble : tout le monde a une place égale dans la famille, les parents n’ont pas la place de « dominants ». Chacun a des besoins et des désirs, qui sont importants, et chacun peut faire entendre sa voix.

J’ai trouvé beaucoup de similitudes dans ce livre, avec d’autres lectures que j’ai pu faire sur l’éducation positive, où la famille est un peu comme une petite équipe, où chacun est sur un pied d’égalité, et où chacun est important. Et j’ai pris conscience, en lisant cette auteure, que le unschooling va finalement plus loin que le simple choix d’instruction, c’est finalement un véritable choix de vie. C’est véritablement l’école de la vie. Le principal support d’apprentissages : le quotidien, la vie. Le parent se positionne simplement comme guide, et non comme celui qui enseigne quelque chose. L’enfant est vraiment remis à la première place dans ses apprentissages, et ce mode de vie me fait penser à un mot : Liberté.

Bien que ce livre m’a beaucoup parlé, et que c’est dans ce sens là que nous nous dirigeons, j’ai juste trouvé qu’il manquait quelque chose sur nos besoins à nous de parents. L’auteure parle beaucoup de notre disponibilité, du fait de notre capacité à stopper ce qu’on fait pour aller observer un apprentissage en cours de nos enfants, ou pour aller jouer avec eux. Je concorde avec tout ce qu’elle dit, cependant, nous parents, avons aussi des besoins, la fatigue que représente l’instruction en famille (et la vie de parents tout court en fait)… et parfois, on n’est pas disponibles pour répondre aux sollicitations de nos enfants. Et, selon moi, ça n’est pas grave. On ne peut pas être toujours à 100% disponibles pour eux, on a aussi besoin de temps pour nous, il suffit, je pense de savoir le leur expliquer.

Enfin, j’ai moins accroché avec le chapitre sur le fait de remplacer le non par un oui. Pour elle, les règles n’ont pas vraiment lieu d’être… et j’avoue que ça me laisse perplexe. Elle ne parle aucunement de dériver dans une éducation laxiste attention. Mais, pour moi, le cadre reste tout de même important. En tout cas, chez nous il l’est. Peut-être du fait que Petit Girafon est un enfant un peu atypique, nous avons besoin que certaines règles encadrent notre quotidien (surtout des règles de vivre ensemble en fait). Mais la réflexion est intéressante sur de nombreux points : doit-on vraiment imposer l’heure du coucher ? les repas doivent-ils toujours être pris à table, à heure fixe ?

Pour finir, je ne sais pas dans quelle mesure on peut vivre en total unschooling en France étant donné les contrôles qu’il y a désormais à partir de l’âge obligatoire d’instruction… Donc si parmi vous il y a des personnes qui peuvent témoigner, je suis toute ouïe !

35 ans, mariée et maman de 2 enfants. Multi-passionnée et résolument optimiste ! Vous trouverez par ici des partages et tranches de vie, sans chichi, en toute simplicité ! Pour en savoir un peu plus sur moi, n'hésitez pas à aller lire ma page "à propos" ! Au plaisir de vous lire !

3 commentaires

  • Claire

    Très intéressant !
    J’avoue que ce que me freine dans l’unschooling, c’est la disponibilité. Après, c’est sûrement dû au fait que ma fille est vraiment très demandeuse d’attention. Peut-être que ça sera moins le cas lorsqu’elle sera un peu plus grande. Et pour le moment, elle s’éclate vraiment à la crèche. Donc je me dis que tant que c’est comme ça, finalement cette situation nous conviens bien à tous. Mais il est évident, qu’il ne faudrait pas qu’elle rencontre trop de difficulté avec « le fonctionnement  » de l’école sinon, je serais très vite tentée 🙂

    • Maud

      Je pense qu’il faut être bien conscient de ses limites quand on se lance. Mes enfants sont en demande constante d’attention, mais je sais dire non quand je ne me sens pas disponible. Tout comme, unschooling ou non, à 23h il est hors de question que je sorte un bouquin pour expliquer un truc à mon fils lol J’ai besoin de dormir, donc il sait qu’on attendra le lendemain.
      Y a des jours je sature franchement… mais depuis que j’ai pris conscience de mes propres limites et que je parviens à les exprimer plus clairement, je m’épuise moins 😉

      Mais l’important c’est de trouver son équilibre familial propre 😉

      • Claire

        Oui, pas toujours facile de trouver l’équilibre. Pour le moment, notre fonctionnement actuel nous convient très bien alors on reste comme ça en attendant le nouveau chamboulement

A vos claviers !

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