Humeurs

Ce que 2020 m’a révélé

C’est en lisant l’article d’Olivia, du blog Our Little Family, que j’ai eu envie de poser des mots sur mon ressenti concernant 2020, cette année si particulière. Pour être tout à fait honnête, malgré le climat étrange et un peu anxiogène, j’ai apprécié 2020. Cela peut paraître fou, mais pour moi, elle a été une année charnière, une année très importante. Elle est passée un peu vite, mais aura laissé sur son passage bien des choses positives dans ma vie.

2020 pour commencer, c’est l’année où j’ai enfin décidé de prendre soin de moi et de ma santé. J’ai eu le courage de pousser les portes nécessaires pour faire entendre mes douleurs. A défaut d’avoir eu une solution miraculeuse, j’ai obtenu l’écoute dont j’avais besoin, mais aussi la reconnaissance de ma souffrance. Et ça, c’était extrêmement important. Je me suis alors donnée, un peu plus, le droit de m’écouter et d’écouter ce corps, qui par ses maux, me parle, me dit quelque chose de moi et de mon état. Je ne dois plus l’ignorer sans arrêt. Il m’est encore souvent difficile de m’arrêter au bon moment, mais j’y travaille et je suis sur la bonne voie.

J’ai aussi, en quelque sort, repris un peu le contrôle sur mon corps. MON corps. Et j’ai décidé de cesser de porter cette charge mentale de la contraception. Je ne veux plus donner la vie, je ne souhaite pas avoir d’autre enfant. Je vais donc faire en sorte que mon corps ne puisse plus porter la vie. Je n’aurais plus à craindre une grossesse surprise, qui ne serait en rien une bonne nouvelle. Je n’aurais plus à subir une contraception qui aura toujours des effets indésirables… Je n’aurais plus à choisir la moins pire. Je vais libérer mon corps de cette responsabilité là. En février, si tout se passe bien, mon corps sera libre.

Et puis, puisque j’ai donné le droit à mon corps de reprendre sa place et d’avoir droit à de l’écoute, j’ai également décidé de soigner mes blessures, de me libérer de ces vécus qui me pèsent encore. Ce n’était pas un pas si facile à faire. Il y avait l’angoisse de ne pas trouver LA bonne personne. Il y avait aussi ce souci de légitimité, que je me donne si peu et qui m’amène très souvent à minimiser ce que je vis ou ce que j’ai pu vivre. Mais, lancée dans cette reconquête de mon être, j’ai sauté le pas. Et je suis tombée sur la bonne thérapeute pour m’accompagner. Le chemin va être long. Il est nécessaire et sera libérateur.

Enfin, 2020 m’a permis de mieux me comprendre. J’ai apprécié la pause qu’a constitué le confinement du printemps. Parce que j’ai réalisé que j’étais rapidement en surcharge sociale. Et cette surcharge occasionne énormément de fatigue chez moi, et d’anxiété aussi. J’ai compris à quel point j’avais besoin de ralentir, de mieux observer MES besoins. J’ai pris conscience qu’il allait falloir repenser un peu mon quotidien pour l’alléger de cette surcharge. Je suis casanière, j’aime rester chez moi. C’est mon cocon, et c’est OK. Evidemment, je ne peux pas faire l’impasse sur les rendez-vous thérapeutiques de Tom, ni sur la vie sociale de mes enfants. Mais je peux faire en sorte d’organiser mes semaines pour avoir au moins 2 jours où on reste chez nous. Parce que j’en ai besoin, et c’est OK aussi. Ma psy m’aide beaucoup dans ce chemin d’acceptation de mes besoins et de mon fonctionnement. Je ne suis pas obligée de calquer ma façon de vivre sur celle des autres. Ce n’est pas un  défaut, ni une tare d’être casanier et de se satisfaire d’une vie sociale modérée. C’est OK d’être sociable mais sans forcément chercher la vie sociale.

Oui, il y a vraiment beaucoup de choses qui ont bougé en moi. Il reste une autoroute de travail à faire, mais je sens déjà, à l’intérieur, combien cela me fait du bien. Si mon anxiété est toujours bien présente, elle est moins pressante, moins oppressante. Si respecter, et surtout, faire respecter mes besoins reste un chantier en construction, j’en ai intégré la nécessité.

J’ai pris conscience de ma valeur. Je suis légitime. J’ai le droit de m’écouter. J’ai le droit d’exiger qu’on me respecte et qu’on respecte mes besoins. J’ai le droit à cette petite part d’égoïsme qui fait que j’ai, moi aussi, de l’importance. Et je peux vous dire que ce n’est pas quelque chose qui a été facile à entendre. Parce que j’ai toujours fonctionné en faisant passer l’autre avant moi. En permanence. Je sais aujourd’hui, qu’on peut se donner la priorité, tout en donnant de son temps et de son énergie à l’autre. Dans la pratique, il y a du chemin à faire. Mais mes schémas changent. Un autre cycle commence. J’ai le droit d’exister à part entière.

Donc 2020 a été réellement une année primordiale. Si de l’extérieur cela ne se voit pas de manière évidente, ce fut une année, où pour la première fois, j’ai essayé de me donner la priorité. J’ai appris sur moi et j’aime les perspectives que cela m’ouvre.

Et vous ? Que retiendrez-vous de 2020 ?

35 ans, mariée et maman de 2 enfants. Multi-passionnée et résolument optimiste ! Vous trouverez par ici des partages et tranches de vie, sans chichi, en toute simplicité ! Pour en savoir un peu plus sur moi, n'hésitez pas à aller lire ma page "à propos" ! Au plaisir de vous lire !

2 commentaires

  • petitdiables

    Je te comprends pour la contraception .Comme, après tout ce que j’ai pu subir gynécologiquement et chirurgicalement, il n’était pas question que je passe sur le billard si c’ést possible de l’éviter, c’est monsieur dont le corps a bien moins que le mien été éprouvé qui s’est chargé de prendre sa part.

A vos claviers !

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