Je suis quelqu’un qui pleure facilement. Quand je suis triste, angoissée, quand je suis paumée en voiture ou de mauvais poil, et quand je ris aussi! Mais je pleure peu de joie. Je ne sais pas pourquoi… Pourtant je vis les moments heureux avec une grande joie, mais sans larme. Je n’ai pas pleuré le jour de mon mariage, ni lors de mon accouchement… Mais c’est quand même de ce dernier dont je vais vous parler!

Donc, comme je disais, je n’ai pas pleuré quand Petit Girafon est enfin arrivé. J’étais fatiguée de ces 28h d’attente, la péridurale m’avait un peu détraquée, j’avais faim et soif… et je crois que j’avais du mal à réaliser que j’avais mis au monde cette petite bouille aux yeux noirs, qui a trouvé le chemin de mon sein en un rien de temps. J’étais ankylosée, j’avais très mal au dos… je voulais juste rejoindre ma chambre avec ce bébé qui allait changer ma vie pour de bon.

J’ai dormi, une petite paire d’heures, et au petit matin quand j’ai tourné la tête vers le berceau transparent, les larmes sont arrivées sans prévenir, enfin. J’ai pleuré de joie, de soulagement, d’étonnement. Ce petit être était bien le mien, la chair de ma chair, c’était incroyable! Il était si beau, si petit, si calme (le calme avant l’ouragan!), récupérant de sa venue au monde. J’ai pleuré de bonheur presque toute la journée, chaque fois que je le regardais dormir (peut-être avais-je un pressentiment inconscient que le sommeil deviendrait rare? 😉 )

Voilà, ce jour-là, le lendemain de mon accouchement j’ai vécu LA rencontre. Unique.

C’était ma participation à la 15e semaine du projet 53 billets en 2015 d’Agoaye!